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En attendant...
19 janvier 2006

Par d'autres chemins....

"Parce que aussi celui qui part emporte avec lui nos rêves d'immortalité : le sas de protection entre soi et la mort s'amoindrit voire disparaît. On se sent soudainement infiniment vulnérable. Du coup plus vrai. On n'a plus envie de se raconter des histoires.

Et puis il y a surtout la douleur. Le chagrin qui, s'il ne tue pas sur le coup, donne une formidable envie de lui survivre."figura12

La disparition d'un père, d'une mère, d'un enfant est en effet bien souvent à l'origine d'une prise de conscience existentielle qui conduit un individu à changer le cours de sa vie. parce qu'on ose enfin être celui qu'on est. Avec la vie d'un proche qui s'éteint c'est un peu de son passé qui meurt. Et celui-ci, est parfois bien lourd à porter....

Les grandes épreuves de la vie, le deuil, la maladie génèrent souvent des remises à plat de l'existence. Lorsqu'on a failli tout perdre on devient férocement attaché à ce qui est essentiel. Uniquement ce qui est essentiel. Et il n'est pas rare qu'on reconstitue différemment le meccano de sa vie.

Les valeurs changent. La souffrance épure l'être humain, elle met à vif ce qu'il a de plus vrai. Il ne peut plus ensuite vivre dans le faux-semblant, s'abriter derrière des personnages, il ressent un besoin vital d'être lui.

La douleur, la souffrance relativisent les enjeux qui semblaient essentiels auparavant. Elles font aussi retentir le gong de la précarité humaine et du temps qui nous est imparti.

Extrait de Et si l'on changeait de vie ? de Armelle Oger

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